dimanche 15 mai 2011

ck (2) 14 - L'infortune d'un écrivain marron (on ne peut pas, sans risque, manifester contre son coiffeur, suite 2)

Didier de Lannoy
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Série 2
2011


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L'infortune d'un écrivain marron

(28 juin 2011)

Tout petit, assis sur le pot, j'écrivais
- A la merde !

sur les murs de la chambre à coucher de mes parents. Ensuite, pendant les longues heures d'étude, j'écrivais

- Au canif ou à la pointe de mon compas !

sur le pupitre de mon banc à l'Athénée royal de Rösrath, en Allemagne occupée. Et, chaque fois, je me suis fait durement réprimer par les institutions.

Finalement, après diverses aventures plus ou moins « littéraires » (avoir rédigé des testaments et des faux témoignages, des plans de formation et des rapports d'évaluation, des projets de conclusions et de mémoires en réponse... avoir écrit sur des cartons de bière, des paquets de cigarettes, des post-it, des fiches, des feuilles de papier pliées en quatre, des enveloppes ou des étiquettes autocollantes... m'être même risqué – quelques tentatives, plus ou moins grotesques et/ou foireuses – à intégrer le monde des scrifouilleux normalisés), j'étais, petit à petit, devenu un écrivain

- Marron !

électronique et j'en étais fort aise...

J'habitais un Pays Cockpit que je m'étais créé sur internet
très loin des éditeurs et des critiques
à l'abri des imprimeurs et des libraires
à bonne distance des centres culturels et des plateaux de télévision
hors de portée des "amis de Facebook", des écornifleurs qui pratiquent l'incruste, de la bourse et des marchands, des reîtres et des sermonaires, des censeurs et des agents des services de sécurité qui surveillent et manipulent les réseaux sociaux.

Il n'y avait que des lecteurs
- Et encore je m'arrogeais le droit de les choisir (il s'agissait de les prendre d'assaut
, de ne pas leur laisser le temps de souffler... et, surtout, de ne pas courir le risque de leur plaire, de ne pas tenter de les fidéliser...)
dont je n'arrivais pas encore à me passer (ou à me débarrasser) complètement...


Or que...
... je me suis fait surprendre, braquer comme un dindon
et totalement déposséder....

Un intrus
- Ni un éditeur, ni un critique ! Ni un libraire, ni un imprimeur ! Pas même un lecteur ! L'attaque est venue d'ailleurs !
a réussi à pénétrer** à l'intérieur de mon Pays Cockpit et
- J'étais coincé, complètement paralysé ! Je ne pouvais plus accéder, ni à mon courrier, ni à mes blogs !
m'en a chassé.

L'immorale de l'histoire serait-elle (d'après Mwana Danzé*) la suivante : « soki bofungoli ba portes, il ne faut pas s'étonner ensuite que ba ngembo bakota » ?

Où trouver une autre tanière... ou un nid d'aigle ?


ddl
alias VbD


* En « faux lingala » (aussi faux que l'espagnol d'un Basque), évidemment !

** Rappel des faits : Si vous avez, dans la nuit du 21 au 22 juin 2011, vers 4 heures du matin, reçu un message intitulé SOS, sachez que ce message n'émanait pas de moi... mais d'un hacker qui avait réussi
- Avec ingéniosité ! J'ai essayé de contacter mon "pirate"
(Joël Tournemenne, lui, y est parvenu...) pour le complimenter (Joël Tournemenne, lui, s'est joué de mon fripon... le faisant devenir chèvre et tourner en bourricot, réussissant même à lui commander un article philosophique sur un thème imposé: "Mithra, figure nietzschénne de l'inconscient collectif africain", de même que la trame et les personnages principaux et secondaires d'un nouveau roman dans lequel "je" me proposerais de raconter "mon" aventure au Burkina Faso et qui s'intitulerait "Ainsi parlait Sambiga")... mais je n'y suis pas arrivé !
à hameçonner mon PC, depuis Ouagadougou... à pénétrer à l'intérieur de mon système, à se l'approprier, à squatter mon adresse e-mail et à envoyer des messages prétendument personnels, signés Didier (d'abord un message d'amorce, suivi - en cas de réaction positive - d'un message de demande d'envoi de fonds), à certains de mes correspondants... et à différentes autres personnes que je ne connais absolument pas...